Portrait : Jane Goodall
Ethologue et anthropologiste anglaise
Jane Goodall est une primatologue, éthologue et militante pour la conservation de l’environnement. Elle est célèbre pour ses recherches sur les chimpanzés sauvages dans le parc national de Gombe, en Tanzanie. Elle a consacré sa vie à l’étude de ces grands singes, bouleversant notre compréhension de leur comportement et de leur intelligence.
Née :
Valerie Jane Morris-Goodall, le 3 Avril 1934 à London, England, UK
Education :
A étudiée à Newnham College, Cambridge et Darwin College, Cambridge
Domaines d’expertises :
Reconnu pour la recherche sur les chimpanzés , la conservation et le bien-être animal.
Une passion précoce pour les animaux
Dès son plus jeune âge, Jane Goodall se passionne pour les animaux. Née d’un père ingénieur et d’une mère auteure, elle ne se prédestinait pas à vivre une vie hors des sentiers battus. Enfant, elle passe des heures à observer les oiseaux et les écureuils dans le jardin familial en Angleterre. À l’âge de 10 ans, la lecture du livre « Tarzan » et du « Docteur Dolittle », renforce son rêve de partir un jour en Afrique pour étudier les animaux sauvages.
Faute de moyens pour des études universitaires, Jane suit une formation de secrétaire. Elle pense que cette voie sera la sienne, même si elle n’oublie pas son rêve. Sa mère l’a soutient. Elle est persuadée que Jane pourra réaliser son rêve, si elle s’en donne les moyens.
La rencontre
En 1957, elle économise suffisamment pour se rendre au Kenya, en vacances, où elle est amenée à rencontrer le Dr Louis S. B. Leakey. Un célèbre paléontologue qui effectuait des fouilles à ce moment-là, dans la Corne de l’Afrique. Celui-ci, membre reconnu, trouve en elle une réelle passion. Il est si impressionné par les connaissances de la jeune femme, qu’il lui propose une opportunité incroyable. Il lui proposa de devenir son assistante et de l’accompagner sur ses recherches, en Tanzanie.
Une pionnière de la primatologie
C’est à la suite de cette expérience, que le Dr. Leakey lui confie un nouveau rôle. A l’époque, la recherche sur les chimpanzés est peu étudiée. Jane Goodall commence alors ce qui sera la plus longue étude de terrain menée sur les animaux sauvages vivant dans leur environnement naturel. En juillet 1960, à seulement 26 ans et sans formation scientifique, Jane Goodall s’installe seule dans la forêt de Gombe en Tanzanie pour ce qui deviendra la plus longue étude de terrain sur une population de grands singes. Armée de simples jumelles et de carnets de notes, elle observe patiemment les chimpanzés, gagnant peu à peu leur confiance.
Impact sur la conservation
La recherche de Jane Goodall a eu un impact significatif sur la conservation des chimpanzés et de leur habitat. Elle a démontré l’importance de la protection des forêts tropicales pour la survie des chimpanzés et a souligné la nécessité de comprendre leurs besoins et leurs comportements pour les protéger.
Ses découvertes sont révolutionnaires. Elle montre que les chimpanzés fabriquent et utilisent des outils, une capacité qu’on pensait alors réservée aux humains. Elle prouve aussi qu’ils chassent et mangent de la viande, qu’ils entretiennent des relations sociales complexes, font preuve de compassion et peuvent même se livrer à des guerres entre groupes rivaux.
Le travail de Jane Goodall change radicalement la façon dont la science perçoit les chimpanzés et questionne la place de l’Homme dans le règne animal. Toujours encouragée par le Dr. Leakey, en 1965, elle obtient un doctorat en éthologie de l’université de Cambridge, devenant ainsi « Dr Jane Goodall ». Ses recherches, largement relayées par le National Geographic, font d’elle une célébrité mondiale.
Un combat pour les chimpanzés et la planète
Au fil des années, Jane Goodall prend conscience des menaces qui pèsent sur les chimpanzés : destruction de leur habitat, braconnage et trafic de bébés chimpanzés entre autres. Elle fonde alors le Jane Goodall Institute, une organisation dédiée à la protection des grands singes et de leur environnement.
Son combat s’élargit à la préservation de la biodiversité et à l’éducation des jeunes générations. En 1991, elle lance le programme Roots & Shoots qui compte aujourd’hui des milliers de jeunes engagés dans près de 100 pays. Nommée Messagère de la Paix des Nations Unies en 2002, Jane Goodall sillonne le monde plus de 300 jours par an pour transmettre un message d’espoir. Titre notamment tiré de l’un de ses livres.
Aujourd’hui âgée de 88 ans, celle qui a révolutionné notre regard sur les chimpanzés continue inlassablement son combat. Végétarienne convaincue, elle appelle chacun à s’engager à son échelle pour un monde meilleur, car comme elle aime à le répéter : « Chaque individu compte. Chaque individu a un rôle à jouer. Chaque individu fait une différence. »
Pour aller plus loin :
Documentaires sur Jane Goodall :
Jane, documentaire de Brett Morgen, 1 h 30 min, 2017
Jane : un message d’espoir, documentaire National Geographic, 1 h 29 min, 2020.
Je vous invite à en découvrir plus sur Jane et son histoire, sur Jane Goodall Institute.
Vous pouvez également lire son livre : « Le livre de l’espoir », que je vous recommande, qui vous emporte dans la jungle avec elle.
Ces réflexions sont le fruit de mon vécu et de ma perception du monde. Je vous invite à partager vos critiques constructives, car ensemble, nous enrichissons notre compréhension mutuelle. Votre perspective compte autant que la mienne.